Conférence sur l’accès ouvert diamant

La Conférence sur le Diamond Open Access est le troisième événement majeur à se tenir lors du sommet du 11 au 13 décembre 2024. Le thème de cet événement principal est L’Accès Ouvert Diamant: centrer la justice sociale dans la communication academique pour faire avancer la recherche en tant que bien public.

Cet événement principal s’appuie sur la première itération de la conférence qui a été organisée par Redalyc/AmeliCA et ses partenaires.

Note conceptuelle

Le contexte

Les déclarations de Berlin, Bethesda et Budapest ont suscité beaucoup d’espoir quant à l’amélioration de la diffusion et de l’accès à la recherche. Ces déclarations font référence à la recherche en tant que bien public, l’initiative d’accès ouvert de Budapest et la déclaration de Bethesda s’engageant à un flux bidirectionnel d’apprentissage, c’est-à-dire le flux « d’apprentissage des riches vers les pauvres et des pauvres vers les riches ». L’éthique philanthropique du accès ouvert a été érodée : il est devenu un modèle commercial qui pose un nouveau défi à la croissance de l’érudition dans les « régions pauvres » du monde. Ce modèle commercial repensé est considéré comme un nouveau chapitre dans la consolidation de l’exclusion des voix de la recherche des « régions pauvres » du monde.

Les interventions conçues et mises en œuvre depuis les Déclarations, et dans certains cas par les promoteurs des Déclarations, servent à soutenir ce modèle d’entreprise aux dépens des « régions pauvres », même si ce n’est pas à dessein. Le modèle des frais de traitement des articles (APC), qui est au cœur du modèle commercial réimaginé, s’est avéré être un défi extraordinaire pour le Sud Global.

L’intégration de l’accès ouvert diamant1, parmi et entre les « régions pauvres » est une réponse inévitable au modèle aliénant des frais de traitement des articles. Ce sommet mondial a l’intention de s’appuyer sur les succès obtenus dans l’élimination des difficultés financières et des préjugés. La voie du accès ouvert diamants est une nécessité et une réponse de survie à l’exclusion et à la marginalisation. La croissance de l’accès ouvert diamant dépend de la croissance de l’infrastructure soutenant le modèle et de la mise en réseau d’entités partageant les mêmes idées afin d’intensifier cette croissance.

Tirer parti du sommet mondial de Toluca sur l’accès ouvert diamant

Le sommet mondial de Toluca (Mexique) a levé les incertitudes quant à la nécessité de consolider l’affirmation selon laquelle les résultats de la recherche sont un bien public. Les pays du Sud, qui s’efforcent sérieusement de trouver des solutions à leurs problèmes de partage des résultats de la recherche, ont adopté et développé l’accès ouvert au diamant. Redalyc/AmeliCA, qui accueillera le somet de Toluca, est à l’avant-garde de cette expansion rapide de l’accès ouvert diamant. Lors de cette deuxième édition de la conférence sur le accès ouvert diamant, les participants ont pris conscience qu’il fallait faire davantage pour généraliser l’accès libre diamant, et ils se sont montrés favorables à cette idée. L’un des résultats les plus significatifs de la conférence de Toluca a été le soutien unanime au rejet des APC. En outre, les bailleurs de fonds se rendent compte que leur soutien aux APC n’est pas durable et ils pèsent désormais de tout leur poids en faveur de l’accès ouvert diamant, en particulier en ce qui concerne les composantes financières (le facteur coût). Après un sommet très réussi, il est opportun qu’une autre région du Sud poursuive les conversations et consolide l’accès ouvert diamant.

Le sommet du Cape Town a pour but d’expliciter le fait que les barrières financières, pour les auteurs, ne sont pas le seul défi à relever pour être publié. Le sommet abordera notamment la question de l’accès ouvert diamant sous l’angle de la justice sociale. L’une des priorités est le développement d’un écosystème de l’édition dépourvu de préjugés, qu’ils soient conscients ou non.


1L’Accès Ouvert Diamant est un modèle dans lequel les lecteurs ne paient pas pour l’accès et les auteurs ne sont pas facturés pour la publication (frais de traitement de l’article/du livre).

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